Page 5 - Changement de direction
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FAITS ET CHIFFRES
CHANGEMENT DE DIRECTION
FAITS ET CHIFFRES 5
  Le travail en free-lance est aujourd’hui davantage un mode de vie qu’une obligation et profite également à l’entreprise. Ce choix a par ailleurs une influence importante sur les structures de direction et les carrières.
Ce samedi 30 juin 2018 restera dans les annales comme un nouveau record : pour la première fois, plus de 202000 vols ont transporté près de 30 millions de voyageurs en tout sur une seule journée1. Ces chiffres sont la preuve que nous vivons dans une société de plus en plus dynamique, qui renvoie au mode de vie nomade de nos ancêtres, si ce n’est qu’aujourd’hui, nous ne nous déplaçons plus par nécessité, mais bien souvent pour nos loisirs, pour faire de nouvelles expériences et découvrir le monde. Ce « village mondial » sans précédent où tout le monde bouge sans cesse est un produit dérivé de la révolution numérique ainsi que du goût de l’aventure et des nouveaux défis qui s’est accentué à l’époque moderne. Cette nouvelle façon de voir la vie marque tous les aspects de notre existence et se reflète de plus en plus dans la vision que les jeunes ont du monde du travail.
La possibilité d’explorer, d’apprendre et de changer d’entreprise plusieurs fois dans sa vie attire un nombre croissant de personnes qui décident de remiser au placard une vie frénétique accompagnée d’un stress quotidien pour s’installer en free-lance. Il y a une dizaine d’années, au plus fort de la crise économique, les entreprises ont été contraintes de réduire leurs effectifs et d’avoir davantage recours à des prestataires et à des contrats courts. À cette période, s’installer en free-lance était plutôt vu comme « le seul moyen d’avoir du travail »2. Aujourd’hui, tout au contraire, les indépendants font un choix de vie, qui offre à ceux qui l’embrassent une certaine flexibilité au quotidien pour faire de nouvelles expériences, développer de nouvelles compétences et assurer leur employabilité pour l’avenir3.
L’attitude par rapport au travail est toujours liée à la fois au contexte historique et aux différences de perception entre les générations4. Depuis que la génération Y est entrée sur le marché du travail, elle a déjà beaucoup attiré l’attention des chercheurs, qui cherchent à comprendre les aspirations de ces jeunes, souvent vus comme égocentriques, trop couvés par leurs parents et ayant des attentes démesurées au regard de leurs qualifications.
25 %
DES ENTREPRISES
20 %
DES ENTREPRISES
50%
DES ENTREPRISES
en 2020
pensent avoir besoin de
(ou plus) de TRAVAILLEURS EXTERNES
en 2016
ont fait appel à
(au moins) de TRAVAILLEURS EXTERNES
en 2011-2016
ont davantage eu recours
aux TRAVAILLEURS EXTERNES qu’auparavant
    30%
 +
    30%
       Pourcentage de croissance des organisations ayant recours à des travailleurs externes et augmentation parallèle de ce segment parmi leurs collaborateurs.
Source : Is the gig economy a fleeting fad, or an enduring legacy?, Ernst & Young, 2016.
 







































































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